les Transmissions parents-pros - La parole aux pros (1)

Les confidences de Juliette Decrouez, titulaire du CAP Petite enfance et auxiliaire petite enfance depuis 8 ans. En poste à la microcrèche Les Petits Colibris de Rouen, Juliette s’est inspirée de ses expériences dans différents lieux d’accueil pour détailler les 5 bonnes pratiques au quotidien.

Edumiam vous les récapitule en quelques mots dans cet article !

Assurer une bonne transmission le matin pour optimiser celle du soir  

Demander aux parents ce qui s’est passé pour l’enfant depuis la veille au soir (pour savoir s’il est fatigué, affecté par une situation extérieure, s’il fait ses dents, ou s’il est extrêmement content au contraire, etc.) : cela permet de mieux comprendre les réactions de l’enfant dans la journée et d’aborder plus facilement la transmission du soir en connectant la journée en lieu d’accueil avec celle de la maison. Exemple : « Vous m’avez dit que Teddy était un peu triste - ce matin, il n'a pas voulu participer aux activités. Mais nous avons discuté avec lui et ce soir, il semblait très content de sa journée ! »  
Les professionnelles sont là également pour écouter les parents : si ces derniers ont des questions, ils doivent se sentir suffisamment en confiance pour les poser sans soucis. 

Tout dire mais en mettant les formes 

Il est important de dire aux parents quand la journée a été un peu compliquée pour un enfant (aujourd’hui, il était très en colère - aujourd’hui, il a mordu un camarade – aujourd'hui, il n’a pas voulu participer), mais il faut toujours :  

  • Garder son calme et un visage apaisé et souriant afin que le langage corporel reste bienveillant. 

  • Expliquer pour désamorcer la situation - par exemple : pour aborder la morsure, on peut expliquer que c’est parce que l’enfant ne parvient pas encore à montrer ses émotions et que c’est une manière d’extérioriser sa colère ou son mécontentement. Cela rassure les parents car ils voient que ce problème n’est pas propre à leur enfant. 

  • Toujours terminer sur une note positive. Exemple : Benjamin était très agité ce matin et a eu du mal à se concentrer sur nos activités mais il a passé un très bon moment cet après-midi avec ses copains. Ils ont chanté en se tenant la main, c’était très mignon !

Impliquer sa hiérarchie quand les transmissions sont compliquées 

Lorsqu’un problème, plus ou moins important, est à soulever lors des transmissions, il est important d’impliquer sa hiérarchie qui va prendre le relais pour un rappel aux règles (dans le cas de retards répétés par exemple, ou d’une attitude non acceptable). 

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Communiquer avec les parents au cours de la journée 

Certains parents ne sont pas intéressés par les transmissions classiques. En général, tous apprécient de recevoir une ou deux photo(s) par jour pour mettre en avant les moments mémorables de la journée. Le fait de transmettre les moments drôles ou émouvants donne l’impression au parent qu’il partage ces temps forts avec son enfant ; cela permet aussi de créer une conversation autour de cela. Certes, cela prend un peu de temps mais en général, ça contribue à bonifier les échanges avec les parents

Impliquer toute l’équipe dans des projets collectifs 

Créer des rendez-vous au sein du lieu d'accueil (qu’il s’agisse de crèches, de MAM ou de RPE) lors de moments un peu spéciaux (Halloween, Noël, l’arrivée du printemps, la fin de l’année…) permet de rapprocher parents et équipe pédagogique. Un spectacle organisé par les professionnelles de la petite enfance donne l’occasion aux enfants de montrer aux parents où ils jouent, quels sont les jeux qu’ils préfèrent, etc. Ils participent à un temps de découverte ensemble qui ressemble à une transmission collective dans la bonne humeur... donc réussie !

Qui est Juliette ? Après quelques années passées dans la restauration, Juliette a redirigé sa carrière vers le monde de la petite enfance, qui la passionnait depuis longtemps. Après avoir passé son CAP Petite enfance en 2013, elle n’a cessé d’évoluer dans ce domaine : babysitting, d’abord, puis animation (elle a son BAFA), et ATSEM, avant de rejoindre une grande structure de crèche. Depuis début 2021, elle est auxiliaire petite enfance en micro-structure et c’est pour elle un vrai plaisir !

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