Le plan de formation continue pour les pros de la petite enfance : un pas vers plus d’égalité des chances ?

Des motivations communes à celles d’Edumiam

Animée par la volonté d’injecter plus d’égalité des chances au sein de la société, l’équipe Edumiam s’est réjouie de la signature du plan de formation continue pour les professionnelles de la petite enfance. Ce dernier vise à « favoriser le développement de l’enfant et l’apprentissage du langage avant l’entrée à l’école maternelle » en approfondissant les savoirs et savoir-faire des 600 000 professionnelles de la petite enfance en France. Lorsque l’on connaît l’impact des 1000 premiers jours d’un enfant sur le reste de sa vie, on comprend aisément à quel point un accompagnement avisé des jeunes enfants est essentiel.

L’alimentation, le langage, les stéréotypes des genres, l’environnement : toutes ces thématiques, pour ne citer qu’elles, sont sources d’inégalités des chances. Un enfant dont l'alimentation n'est pas adaptée est plus susceptible de développer des maladies chroniques, telles que le diabète par exemple. Un jeune enfant avec qui l’on ne communique pas suffisamment risque d’avoir du retard dans l’acquisition du langage et, plus tard, dans la mise en place de la lecture. Autre exemple, l’exposition à des matières polluantes lors des 1000 premiers jours influe sur la future santé des jeunes enfants.
Bref, accompagner les professionnelles de la petite enfance sur ces sujets peut contribuer à changer durablement la donne et à gommer certaines inégalités.

Pour y parvenir, un parcours de formation multithématique a été proposé par le gouvernement. S’appuyant sur le référentiel de qualité des acteurs de la petite enfance, il peut être suivi en intégralité ou seulement en partie. Pour mémoire, en revoici les thèmes :

Tous ces thèmes, importants pour la redistribution des cartes sociales, sont présents (ou seront intégrés d’ici la fin de l’année 2021) au sein du catalogue de formations d’Edumiam, destiné à toutes les professionnelles de la petite enfance (personnels de crèches, gardes d’enfants, assistantes maternelles).

Formées sur ces sujets, les professionnelles pourront se prévaloir de l’acquisition de nouvelles compétences ou du renforcement d’acquis préexistants. Plus que jamais, les professionnelles auront un rôle d’autant plus clé dans l’accompagnement et le développement du jeune enfant.

Un objectif ambitieux

Pour réaliser cet objectif ambitieux et faire en sorte que 600 000 professionnelles bénéficient concrètement des retombées de ce plan, la digitalisation des formations constitue une piste non négligeable. Enorme progrès en termes d’accessibilité des formations, la digitalisation permet de résoudre les problématiques d’enclavement de certains professionnelles résidant loin des structures de formation, mais également les problématiques propres aux professionnelles de la petite enfance, pour qui il est difficile de trouver des jours de formation sans déranger les parents des enfants qu’elles accueillent.

Edumiam participe de cet effort et espère pouvoir contribuer à toucher un plus grand nombre de professionnelles en proposant :

  • des formations digitales faciles d’accès, ludiques et bienveillantes, élaborées par des experts reconnus et axées sur les besoins concrets des professionnels,

  • des parcours qui s’adaptent au rythme et aux disponibilités de chacun (et en fonction de ses disponibilités), et sont accessibles à tout moment de la journée via smartphone, tablette ou ordinateur, et de n’importe où.

  • un accompagnement humain avec un référent pédagogique tout au long du parcours et des classes virtuelles.

Malgré cela, l’ambition gouvernementale continue de se heurter à des réalités bien ancrées : les chiffres montrent que le déploiement des formations reste assez limité dans la profession*– pour les raisons mentionnées ci-dessus d’abord, mais aussi parce que toute campagne de communication à destination des assistantes maternelles, qui travaillent souvent seules, sans dépendre d’aucune structure, s’avère particulièrement difficile.

*Selon un sondage de la FEPEM datant de 2017, deux tiers des assistantes maternelles souhaitent se former mais seulement à peine 10% suivent une formation dans l’année. 

Quel impact à l’épreuve des faits ?

Comment, dès lors, s’assurer que l’on a les financements nécessaires pour toucher 600 000 personnes et que les formations ne profiteront pas à des professionnelles déjà formées et déjà familières des voies de formation ? Comment garantir que les formations qui bénéficieront du financement additionnel de ce plan intègrent bien des objectifs pédagogiques qui participent à diminuer les inégalités ? La portée du plan gouvernemental sera-t-elle à la hauteur des ambitions ministérielles ? A regarder la situation actuelle, il est possible d’en douter.

Car au-delà des contenus des parcours proposés, beaucoup reste à faire pour que les professionnelles de la petite enfance considèrent la formation comme un droit. La pression de leurs employeurs et des parents est parfois telle qu’elle décourage toute initiative professionnelle visant à prendre du temps pour se former. Par ailleurs, les rémunérations pratiquées dans le secteur peuvent décourager les personnels les plus motivés. « À quoi bon me former si c’est pour gagner si peu ? », entend-on parfois.

L’équation à résoudre est la suivante : former les professionnelles de la petite enfance contribue à les revaloriser, mais elles accepteront plus facilement de se former si elle se sentent valorisées. D’où l’importance de communiquer dès aujourd’hui sur le rôle crucial de ces professionnelles auprès de nos enfants. Plus leur profession sera reconnue, mieux elles se sentiront et plus elles prendront plaisir à s’occuper des jeunes enfants et à les accompagner au cours de leurs 1 000 premiers jours

En attendant que les pouvoirs publics se penchent plus précisément sur cette question, Edumiam tenait à redire merci à toutes les professionnelles de la petite enfance pour leur précieux travail auprès de nos enfants et à les encourager à se former. Par la formation viendra la revalorisation.

N’attendez plus – pour qu’ensemble, nous puissions donner le meilleur départ possible aux jeunes enfants !

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